Princess of the rosy clouds : l’inspiration

Cette princesse of the rosy clouds est une évocation croisée d’une divinité chinoise (Bixia yuanjun / pron. Bee-cha you-on-jeen) et bouddhiste (Yiru guanyin), dont j’ai additionnée et réinterprété la mythologie et l’iconographie.

Fille de l’empereur de Jade, le dirigeant céleste de ce monde, The Princess of the rosy clouds est déesse de l’unicité, elle préside à la naissance (humaine ainsi que chaque jour nouveau), est maitresse du destin, de la protection et de la chance et pourrait déterminer la durée de la vie humaine et juger les morts. Protectrice des femmes, de la maternité, de l’accouchement et des enfants (symbolisé sur mon tableau par le visage en mosaïque de coquille d’œuf), elle assiste à la naissance fixant le destin et déterminant la chance à venir.

The Princess of rosy clouds (aussi appelée « Princesse des nuages bigarrés ») symbolise également l’aube, le vent, l’air, les nuages, la liberté et les pétales de fleurs.

 

Sa coiffe est, comme le veut l’iconographie, faite d’oiseaux déployés et d’un grand voile blanc qui se confond avec son trône. J’ai choisi ces oiseaux car ils symbolisent tout ce qui fait pour moi une histoire d’amour (voir série « the four for love »). Le cygne blanc en bois de cerf évoque plusieurs points : d’une part l’histoire de cette déesse qui aurait débuté dans un temple appelé « la pagode de l’oiseau blanc », d’autre part un clin d’œil aux cornes du cocu et à la fidélité mise à mal par la libido symbolisées par le cygne, enfin c’est un jeu de mot puisque la divinité est liée symboliquement aux cerfs-volants 🙂 !

Le Mont Tai Shan dont The Princess of rosy clouds est l’impératrice, est considéré comme le sommet le plus sacré en Chine (le plus à l’est des 5 sommets sacrés), passerelle entre la vie, la mort et l’immortalité. En haut de ce sommet merveilleux, se trouve la pagode du mont des parfums (mes nuages-roses, rosy clouds) où The princess of the rosy clouds veille désormais ainsi que sur le temple de l’Aube violette et son jardin, où poussent les pêches de l’immortalité. Les femmes viennent de loin pour la vénérer et implorer son aide sur les questions de maternité.

Mon tableau est aussi en résonance avec un tableau de mon père « douceur du soir » qui représente ce sommet merveilleux (en couv. de l’article)

 

Le tableau « Princess of the rosy clouds » :

princess

En couverture : « Douceur du soir » de Jacky CHEVAUX © 605 x 305 mm, tech. mixte, 1986
Voir l’œuvre dans son intégralité